Qui a peur de Virginia Woolf

11 — 27 janvier 2013

De Edward Albee
Helvetic Shakespeare Company
Reprise

Dans cette remarquable mise en scène qui fit un tabac lors de sa création à l’Orangerie en juin 2011, Valentin Rossier relève avec brio le défi de nous faire oublier l’interprétation légendaire de Liz Taylor et Richard Burton en nous offrant une lecture pointue et novatrice de la pièce d’Albee.
Martha et George, tandem cynique et dépravé, invitent un jeune couple à passer une fin de soirée chez eux. Sublimé par des acteurs magnifiques, ce huis clos dégénère en séance de torture psychique et emmène le spectateur aux tréfonds de l’enfer d’un couple se déchirant sur fond d’alcoolisme mondain. Drame psychologique dont les dialogues fusent avec la verve d’une comédie de boulevard, tout l’enjeu du spectacle est de laisser percer avec élégance la douleur se lisant en filigrane du cynisme et de la cruauté affichés par les personnages.

Mise en scène
Valentin Rossier

Avec
Marie Druc
Anne-Shlomit Deonna
Valentin Rossier
Matthias Urban

Soutiens
Canton de Vaud
Corodis
Loterie Romande
Pourcent culturel Migros
Théâtre de Vidy – Lausanne
Théâtre du Loup – Genève
Théâtre Arsenic – Lausanne
Petithéâtre – Sion
CO2 – Bulle
Remerciements
Stéphanie Riondel

Du 11 au 27 janvier 2013

Presse

Les mots échangés fracassent les personnages avec violence, jusqu’au cœur de leurs blessures et au nœud de leur haine : c’est une véritable performance que réussit Valentin Rossier, avec ce spectacle qui met en scène la complexe et célèbre pièce d’Edward Albee, Qui a peur de Virginia Woolf ? L’œuvre dépeint l’usure d’un couple alcoolisé qui utilise ses invités pour faire l’étalage de ses déchirures, les poussant à l’extrême du malaise et à l’aveu de leur propre perversion. Noyés dans leur soif jamais étanchée, passant, comme nous, du rire aux larmes – mais c’est toujours un rire noir, tourmenté, brutal –, Martha et Georges se livrent à des jeux cruels, dans lesquels ils entraînent malgré eux deux jeunes mariés qui se dévoilent à leur tour.
Marie Beer, Le Courrier

Entretien avec Marie Druc

Photos